Page:Le Koran (traduction de Kazimirski).djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
  CHAPITRE III. 55
    bien et défendent le mal ; ils courent vers les bonnes œuvres à l’envi les uns des autres, et ils sont vertueux.
  1. Quelque bien que vous fassiez, vous ne serez point frustrés de la récompense. Dieu connaît ceux qui le craignent.
  2. Quant aux infidèles, leurs richesses et leurs enfants ne leur serviront nullement comme un équivalent de Dieu ; ils seront livrés au feu et y demeureront éternellement.
  3. Les aumônes qu’ils font dans ce monde seront comme un vent glacial qui souffle sur les campagnes des injustes et les détruit. Ce n’est point Dieu qui les traitera iniquement, ils ont été iniques envers eux-mêmes.
  4. Ô croyants ! ne formez de liaisons intimes qu’entre vous ; les infidèles ne manqueraient pas de vous corrompre t ils désirent votre perte. Leur haine perce dans leurs paroles ; mais ce que leurs cœurs recèlent est pire encore. Nous vous en avons déjà fait voir des preuves évidentes, si toutefois vous savez comprendre.
  5. Vous les aimez, et ils ne vous aiment point. Vous croyez au livre entier ; lorsqu’ils vous rencontrent, ils disent : Nous avons cru ; mais à peine vous ont-ils quittés, qu’enflammés de colère, ils se mordent les doigts. Dis-leur : Mourez dans votre colère ; Dieu connaît le fond de vos cœurs.
  6. Le bien qui vous arrive les afflige ; qu’il vous arrive un malheur, ils sont remplis de joie. Mais si vous avez de la patience et là crainte de Dieu, leurs artifices ne pourront vous nuire, car Dieu embrasse de sa science toutes leurs actions.
  7. Rappelle-toi le jour où tu as quitté ta maison le matin afin de préparer aux fidèles un camp pour combattre, et Dieu écoutait et savait tout.
  8. Rappelle-toi le jour où deux troupes de votre armée perdaient courage » et que Dieu fut leur protecteur. Que les croyants mettent donc leur confiance en Dieu.
  9. Dieu vous a secourus à la journée de Bedr, où vous étiez bien faibles. Craignez donc Dieu, et rendez-lui des actions de grâces.
  10. Alors, toi, ô Mohammed ! tu disais aux fidèles : Ne vous suffit-il pas que Dieu vous secoure de trois mille anges descendus du ciel ?
  11. Certes, ce nombre suffit ; mais si vous avez de la persévérance, si vous craignez Dieu et que les ennemis viennent tout à coup à fondre sur Vous, il vous portera secours avec cinq mille hommes tout équipés[1]

  1. Le mot arabe dont ce sert ici le Koran en parlant des anges est le même dont il s’est servi plus haut en parlant de chevaux marqués, portant une empreinte. Les commentateurs disent que cette cavalerie céleste porte, comme les chevaux, des marques d’enrôlement.