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Le kénien.

secs. Durant tous les jours de son nazéréat, il ne man­gera d’aucun fruit de vigne, depuis les pépins jusqu’à la peau du raisin » (Nombr. VI).

« J’ai suscité quelques-uns d’entre vos fils pour être prophètes, et quelques-uns d’entre vos jeunes gens pour être Nazaréens. N’est-il pas ainsi, enfants d’Israël ? dit l’Éternel. Mais vous avez fait boire du vin aux Naza­réens, et vous avez commandé aux prophètes et leur avez dit : Ne prophétisez plus » (Amos II, 11, 12).

« Ses Nazaréens étaient plus nets que la neige, plus blancs que le lait, leur teint était plus vermeil que les pierres précieuses, et ils étaient polis comme un saphir. Leur visage est plus noir que les ténèbres, on ne les connaît point par les rues » (Lam. IV, 7, 8).

Les enfants d’Abraham avaient abandonné le sentier de leur père. Les Nazaréens étaient devenus des ivro­gnes. Mais lorsque les gobelets de vin furent mis de­vant les enfants de Jéthro, Kénien, dans les chambres de la maison de l’Éternel, leur réponse fut : « Nous ne boirons point de vin. Nous avons obéi à la voix de Jéhonadab, fils de Réchab, notre père, dans toutes les choses qu’il nous a commandées, de sorte que nous n’avons point bu de vin tous les jours de no­tre vie, ni nous, ni nos femmes, ni nos fils, ni nos filles ; nous n’avons bâti aucune maison pour notre demeure, et nous n’avons eu ni vigne, ni champ, ni semence ; mais nous avons demeuré dans des tentes, et nous avons obéi, et avons fait selon toutes les choses que Jéhonadab, notre père, nous a commandées » (Jér. XXXV, 8, 9, 10).

Obéissants, fidèles au milieu de beaucoup de renonce­ments, — « forains et étrangers, s’abstenant des con-