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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/240

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Le Messager Évangélique.

donne, par sa grâce, de faire réellement toutes choses pour Lui, afin que nous puissions placer toutes nos voies devant ses yeux, avec confiance et dans la paix.

Tau. — 169. « Éternel, que mon cri parvienne jusqu’à toi, rends-moi intelligent selon ta parole. — 170. Que ma supplication vienne devant toi : délivre-moi selon ta parole. »

On peut remarquer que dans les Psaumes, il est peu parlé de cris de joie, et que souvent, au contraire, il est fait mention du cri d’affliction, ce cri, que la force de l’angoisse ou une souffrance profonde oblige de pousser. Dans le verset qui nous occupe, c’est un cri de ce genre dont il est fait mention ; le juste prie qu’il parvienne jusqu’à Dieu, sa position réclame l’intervention puissante du Dieu de Jacob, car Lui seul prend garde à l’affligé qui crie à Lui. Mais ce qui, dans ce verset, montre la réalité et la profondeur de l’œuvre de l’Esprit dans le cœur du juste, c’est qu’au sein de sa détresse, son esprit est préoccupé de ce qui donne à l’âme cette capacité par laquelle le juste peut se maintenir fidèle, quoi qu’il en soit. Pour nous, hélas ! souvent il nous arrive le contraire : notre personne, nos détresses et nos ennemis nous préoccupent entièrement ; on dirait, à nous voir et à nous entendre, qu’il n’est pas possible de s’occuper de deux choses à la fois. Ah ! tout dépend de l’état de notre cœur, et les circonstances que nous rencontrons dans notre pèlerinage servent ordinairement à nous le faire connaître.

Or, quelle que soit la découverte que nous soyons amenés à faire de l’état de notre propre cœur, il y a une chose qu’il ne faut jamais oublier, c’est la haute valeur qu’a, aux yeux de Dieu, la confiance que nous avons en Lui ; l’Esprit de Dieu en parle comme étant le