Aller au contenu

Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/349

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
345
L’armure complète de Dieu.

linteau des portes les avait abrités du juste jugement de Dieu, mais la puissance active de Dieu les avait maintenant délivrés entièrement et pour toujours de la condition dans laquelle ils étaient. La seule différence quant à ce que nous lisons dans l’épître aux Éphésiens, est celle que nous avons mentionnée, savoir, que les peines et les tourments antérieurs sont passés sous silence. L’homme y est envisagé comme mort dans ses offenses et dans ses péchés, afin que tous ses privilèges et l’œuvre de Dieu toute entière, soient envisagés en eux-mêmes dans leur pleine étendue. Je passe sous silence le désert, qui représente ce que ce monde est devenu pour le racheté, et qui est caractérisé par l’exercice de la foi et de la patience, et non par des combats spirituels pour réaliser ou maintenir des privilèges donnés.

Pour entrer pleinement dans ces privilèges, nous devons réaliser notre propre mort et résurrection avec Christ, — non pas uniquement le fait qu’il est mort et ressuscité pour nous. Il nous faut passer le Jourdain, et entrer ainsi dans le pays, — en esprit. La mer Rouge préfigurait la rédemption par la mort et la résurrection de Christ ; le Jourdain, que nous sommes morts et ressuscités avec lui, en la puissance de l’Esprit de Dieu, de manière à entrer, en esprit, dans ce qui est au dedans du voile selon la puissance de la rédemption qui a été accomplie pour nous. Et remarquez bien qu’à son entrée en Canaan, telle que nous la dépeint le livre de Josué, la portion d’Israël ne fut pas le repos. Ce fut alors que commencèrent leurs combats pour la jouissance du pays. Sans doute le Jourdain était la figure de la mort ; mais, à proprement parler, de notre mort avec Christ, en la puissance du Saint-Esprit, de manière à être ressuscités