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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/429

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Le chemin qui monte à Jérusalem.

préparation de l’évangile de paix. « Il faut que, par la foi, je m’appuie à la croix, avant que je puisse la porter, et il faut que je possède la vie éternelle, avant de pouvoir marcher sur les traces de Jésus. Essayer de porter la croix jusqu’à ce que je jouisse d’un Sauveur qui a été crucifié, est plus difficile même que de se tenir au pied de la montagne tout en feu. Cet homme riche, qui pensait avoir gardé tous les commandements, fut repoussé par le sombre aspect de la croix, et « il s’en alla tout triste. »

Est-ce donc que le Seigneur Jésus avait la pensée d’enseigner à cet homme qu’il pouvait « hériter de la vie éternelle » en faisant quelque chose, en vendant ou en donnant ? Nullement. Que voulait-il donc dire ? Il voulait tout simplement répondre à son interlocuteur en se plaçant sur le terrain de celui-ci, qui était venu comme voulant faire, et qui s’en alla parce qu’il ne pouvait pas faire ; il ressemblait à Israël en Ex. XIX. Tout le peuple avait dit d’un commun accord : « Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. » « Et quand Jéhovah eut parlé, ils ne pouvaient soutenir ce qui était commandé » (Hébr. XII, 20). L’homme parle beaucoup de faire et quand on lui dit ce qu’il faut faire, il n’a ni la volonté ni la capacité de le faire. À tous ceux qui veulent « être sous la loi, » la parole de Dieu dit : « N’entendez-vous point la loi ? » (Gal. IV, 21.) « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles » (Rom. X, 5). « Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? » (Luc X, 26.)

Ainsi donc ce jeune homme aimable et intéressant n’était pas même disposé à mettre le pied sur le « chemin qui montait à Jérusalem. » La pensée d’abandonner le