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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/430

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Le Messager Évangélique.

monde, ses richesses et ses plaisirs était tout à fait au-dessus de ses forces. Il aurait voulu avoir « la vie éternelle, » mais s’il fallait l’acheter en laissant ses richesses, elle lui paraissait coûter trop cher, et ainsi « il s’en alla tout triste. »

II.

Les disciples nous offrent un autre type de caractère. Ils pouvaient, par grâce, dire : « Voici, nous avons tout quitté et t’avons suivi. » Ils étaient d’un degré au-dessus de l’homme riche : ils avaient vu en Christ une suffisante attraction pour les amener à abandonner tout ce qu’ils possédaient sur la terre, et pour s’attacher à sa personne bénie. Tout cela était bien. Ils n’y devaient d’ailleurs rien perdre ; car Christ ne veut pas être le débiteur de l’homme. En retour de tout ce qui est sacrifié pour lui, il rendra « cent fois autant maintenant, en ce temps-ci… et dans le siècle qui vient la vie éternelle. » Mais alors, « plusieurs qui sont les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers. » Autre chose est de commencer, autre chose est de continuer ; autre chose est d’entrer dans le sentier, autre chose est de le poursuivre. C’est là une bien sérieuse vérité.

« Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient effrayés et craignaient en le suivant » (vers. 32). Pourquoi cela ? Pourquoi cette crainte et cet effroi ? N’avaient-ils pas volontairement tout quitté pour suivre Jésus ? Oui ; mais ils n’avaient pas précisément prévu que la croix serait si lourde, ou le chemin si rude. Ils avaient renoncé aux perspectives brillantes de ce monde ; mais ils n’avaient pas compté sur les sombres nuages, suspendus sur le