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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/458

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Le Messager Évangélique.

tel que Paul, était dans l’incertitude sur l’issue de sa course, qui peut donc être dans l’assurance à cet égard ? » Mais l’apôtre était-il réellement incertain quant à l’issue ? Nullement. Le verset qui précède immédiatement, nous enseigne tout le contraire : « Moi donc je cours, mais non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats, mais non comme battant l’air. » Paul savait parfaitement comment se terminerait ce qui le concernait ; il pouvait dire : « Je sais en qui [non pas seulement en quoi] j’ai cru, et je suis persuadé qu’il est puissant pour garder ce que je lui ai confié jusqu’à ce jour-là. » Et ailleurs : « Je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur » (2 Tim. I, 12 ; Rom. VIII, 38, 39).

Ces passages sont amplement suffisants pour démontrer que Paul n’avait pas même l’ombre d’un doute sur son éternelle sécurité : « Je sais — Je suis persuadé : » Il n’y a rien, dans de telles expressions, qui ressemble au doute où à l’incertitude. Non, l’apôtre des Gentils savait parfaitement à quoi s’en tenir. Le fondement de sa subsistance était aussi stable que le trône de Dieu. Toute la certitude que Christ pouvait procurer, Paul la possédait. Il n’avait certes pas abandonné tout ce que le monde pouvait offrir, pour un salut douteux — pour une perspective problématique — pour un avenir incertain. S’il l’eût fait, Festus n’aurait pas pu lui dire : « Paul, tu es hors de sens. » Nous sommes pleinement convaincus quant à Paul, que depuis le moment où les écailles tombèrent de ses yeux dans la ville de Damas,