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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/459

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Qu’est-ce qu’un réprouvé ?

jusqu’à celui où il servit d’aspersion dans la ville de Rome, jamais le moindre doute, jamais la moindre crainte ne prirent racine dans son cœur. « Il était affligé de toute manière, mais non pas réduit à l’étroit ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; persécuté, mais non pas abandonné ; abattu, mais non pas perdu. » Eh bien ! au milieu de tous ces combats et de ces tribulations, il pouvait dire : « Notre légère affliction, qui ne fait que passer, opère pour nous un poids de gloire éternel et souverainement excellent » (2 Cor. IV, 8, 9, 17).

Paul n’avait ni doutes ni craintes quant à l’issue finale ; et il en doit être de même de tous ceux qui sont réellement venus à Jésus, vu que Jésus a dit lui-même : « Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi » (Jean VI, 37). Aucun de ceux qui ont réellement et avec foi rejeté leur fardeau sur lui, ne sera jamais rejeté par lui. C’est là un axiome divin — une vérité fondamentale — une éternelle réalité. Christ est responsable de toute brebis, du moindre agneau de son troupeau ; il l’est, parce que les conseils de Dieu l’ont voulu ainsi, parce que l’amour de son propre cœur l’a voulu de même, parce que les Saintes Écritures déclarent qu’il en est ainsi. Non, aucun des agneaux rachetés par le sang de Christ ne peut jamais être perdu, aucun ne peut jamais être rejeté. Ils sont tout aussi en sûreté que Jésus peut les mettre en sûreté — aussi en sûreté que lui-même.

Qu’est-ce donc que Paul veut dire dans ces mots du passage que nous étudions : « de peur que je ne sois moi-même réprouvé ? » Si ces expressions n’emportent pas l’idée d’incertitude quant à sa sécurité personnelle en Christ, quelle en est donc la signification ? Je crois