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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/461

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Qu’est-ce qu’un réprouvé ?

la course, combattre le bon combat, accomplir le service. Ce n’est pas pour avoir la vie que nous courons, que nous combattons ou que nous agissons ; nous avons obtenu la vie — la vie éternelle, avant que nous puissions faire un seul pas dans la lice chrétienne, frapper un seul coup dans le combat chrétien, ou faire un seul acte de service chrétien. Un mort ne peut courir, mais un homme vivant doit courir « selon les lois, » s’il veut être couronné. Il en est de même, relativement au serviteur de Christ : il faut qu’il se renonce soi-même, qu’il soumette sa propre nature, qu’il assujettisse son corps, sinon il sera désapprouvé et peut-être mis de côté comme un serviteur qui n’est pas qualifié pour faire l’œuvre du Maître, comme un vase qui n’est pas « utile au Maître. » Il est de toute impossibilité qu’un vrai croyant puisse jamais perdre les relations avec Christ, dans lesquelles la grâce l’a placé, ni, par conséquent, les gloires et les privilèges éternels, dépendant de ces relations ; mais il peut perdre sa qualification pour le service ; il peut agir de manière à être désapprouvé comme ouvrier. Pensée bien sérieuse !

Nous avons, dans la personne de Jean surnommé Marc, une illustration du principe que nous venons d’exposer, d’après 1 Cor. IX, 27. En Actes XIII, 5, il avait été jugé digne d’être associé à Paul dans le ministère. En Actes XV, 38, il est désapprouvé, et dans 2 Tim. IV, 11, il est de nouveau reconnu comme un ouvrier « utile pour le service. » Or ce Jean était un véritable enfant de Dieu, un homme sauvé, un croyant en Christ, lorsque Paul le rejeta comme collaborateur, tout aussi bien que lorsque, dans le principe, il l’avait accepté comme tel, ou que lorsque, à la fin, il lui rendit sa confiance.