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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/462

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Le Messager Évangélique.

En aucun de ces cas, il ne fut jamais question de son salut personnel. C’était uniquement une affaire de capacité ou de propriété pour le service. Il est bien évident que Jean avait cédé à l’influence des affections naturelles sur son cœur, et que c’était là ce qui, au jugement de Paul, l’avait rendu impropre à la grande œuvre que l’apôtre accomplissait, comme administrateur de Christ.

Dans Juges VII, nos lecteurs trouveront un autre trait frappant, à l’appui de ces principes. De quoi s’agissait-il avant tout pour les compagnons de Gédéon ? Était-ce de savoir s’ils étaient Israélites — fils d’Abraham — membres circoncis de la congrégation ? Pas le moins du monde. Et de quoi donc ? Simplement de savoir s’ils étaient des instruments propres au service du moment. Et qu’est-ce qui rendait un homme propre à ce service ? La confiance en Dieu et le renoncement (voir les versets 3 et 6). Ceux qui étaient timides furent rejetés (vers. 5), et ceux qui aimaient leurs propres aises furent rejetés (vers. 6 et 7). Or, les trente-un mille sept-cents hommes qui furent rejetés, étaient tout aussi bien Israélites que les trois-cents qui furent approuvés ; mais les premiers n’étaient pas propres au service, les derniers l’étaient.

Tout cela est facile à comprendre ; il n’y a pas de difficulté, si le cœur n’est pas porté à se créer des difficultés. Divers passages de la Parole, destinés à agir sur la conscience du serviteur, sont employés à alarmer le cœur de l’enfant ; d’autres qui n’ont d’autre but que de nous avertir relativement à notre responsabilité, sont employés à mettre en question nos relations avec Dieu.

Veuille le Seigneur, dans sa grâce, nous donner de plus en plus un esprit de discernement, qui nous rende