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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/467

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Le mur mitoyen détruit.

passant, pour ainsi dire, de la gloire à la grâce du ministère, il enseigne un homme timide, tardif de cœur à croire, qui venait le trouver de nuit, parce que, semblable à Gédéon (Juges VI, 27), il avait peur de le chercher de jour. Enfin, il cherche une pauvre pécheresse, rebut de son sexe, et cela avec la plus douce et la plus liche condescendance. Il veut être le débiteur de cette femme pour le moindre de tous les dons, une coupe d’eau froide, afin de gagner sa confiance. Il veut faire sortir de sa conscience tous ses secrets, afin qu’il puisse y pénétrer lui-même pour la guérir et la purifier. Chose merveilleuse ! Celui qui entra dans ce ministère comme Dieu, en changeant l’eau en vin, nous apparaît ici comme ayant besoin pour lui-même qu’un verre d’eau froide lui soit donné par une main étrangère.

Quelle voie que celle-là !

Mais ce n’est pas seulement la perfection de la grâce dans le ministère que nous voyons dans ce dernier acte, la plénitude de la force et de la gloire divines y sont aussi manifestes. Cette demande d’un peu d’eau froide était précisément ce que personne n’eût pu faire si ce n’est Dieu lui-même.

Cela vous surprend-il ? Oui, cela peut vous surprendre d’abord, comme le buisson ardent étonna Moïse. Mais en prêtant l’oreille et en adorant, nous pouvons trouver Dieu dans cette action, aussi réellement que Moïse le trouva dans le buisson.

Dieu lui-même, dès le commencement, avait élevé un mur mitoyen entre lui et ses créatures révoltées. Le chérubin, à la porte du jardin, avec son épée flamboyante qui se tournait çà et là, gardant le chemin de l’arbre de vie, était comme un mur mitoyen de clôture