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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/468

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Le Messager Évangélique.

et de séparation. Il en était de même de la distinction entre les animaux purs et impurs, instituée et connue dès les plus anciens temps des patriarches (Voir Genès. VIII, 20). Le même mur mitoyen fut encore consolidé de mille manières, dans la suite, sous la direction du Législateur, la sainteté de Dieu exigeant ce témoignage de séparation dans un monde souillé et éloigné de lui. Dieu ne pouvait pas reconnaître quelque chose d’aussi impur et d’aussi mort. Mais la grâce de Dieu trouva un moyen de ramener à lui l’homme que sa justice avait dû bannir de sa présence ; en d’autres termes, Dieu a trouvé un moyen par lequel il pût être juste, tout en justifiant le pécheur. C’est là sa gloire, sa propre gloire. « Il n’y a point d’autre Dieu que moi ; de Dieu juste et sauveur, il n’en est point d’autre que moi » (És. XLV, 24). Celui qui éleva le mur mitoyen peut seul le renverser ; et c’est ce qu’il a fait. Il l’a fait par la croix, par le sang de son propre Agneau. Dès que ce sang fut répandu, dès que la vie, la vie éternelle, eut été volontairement laissée en sacrifice et pour la réconciliation, Dieu lui-même abattit tous les murs mitoyens de séparation. Le voile du temple fut déchiré depuis le haut jusqu’au bas, les rochers se fendirent, et les sépulcres des saints s’ouvrirent. Ce spectacle grandiose fut publiquement donné, depuis les hauteurs des cieux jusqu’aux lieux profonds de l’empire de la mort. Le voile et le tombeau donnèrent passage, à la fois, alors que Jésus rendait l’esprit. Les splendeurs des plus hauts cieux rayonnèrent aux yeux des captifs de la mort.

Aussi, cette vertu de la croix est proclamée maintenant, sous l’économie de l’Évangile. « C’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un, ayant détruit le