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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/470

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Le Messager Évangélique.

Tout cela était bien propre à étonner profondément la pauvre femme qui était de l’autre côté de la muraille — et c’est ce qui eut lieu en effet. Elle voit, pour ainsi dire, la muraille écroulée, et elle en est étonnée. Or le Seigneur ne réédifie pas ce qu’il a détruit, mais il l’encourage à faire ce qu’il a fait. Dans sa divine grâce, il avait franchi la limite depuis le côté de Dieu, et il désire l’attirer à lui depuis le côté de cette limite où les pécheurs se trouvent dans leur séparation de Dieu. Et c’est là ce qu’il accomplit.

Mais c’est toujours à la conscience de faire ce pas. C’est la conscience qui nous a placés de l’autre côté. C’est la conscience qui poussa Adam au milieu des arbres du jardin, et c’est ce qui nous relient tous « exclus de la gloire de Dieu, » ou de la présence divine dans la paix.

C’est par conséquent la conscience qui doit franchir la borne, et c’est la conscience de la Samaritaine que Jésus amène de l’autre côté de la borne, dans cette occasion. Il la dévoile elle-même à elle-même, il la convainc de péché, il lui fait connaître tout ce qu’elle avait fait ; mais c’est dans cet état même qu’elle arrive à lui (voir verset 29).

Avons-nous traversé la barrière, comme elle le fil ? avec tout ce que la conscience pouvait nous rappeler, sans garder par-devers nous un seul secret, sommes-nous arrivés à Christ ? Si l’éclat de sa gloire devait apparaître dans un clin d’œil, avons-nous, dans cet instant, l’assurance que nous n’en serions pas exclus ? Nous chantons quelquefois en esprit :

« Oh ! quand verrons-nous resplendir
Ce jour où doit paraître