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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 3, 1862.pdf/246

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Le Messager Évangélique.

moi ; mais si je m’arrête sur la perfection de l’ouvrage comme ouvrage d’art, la liaison de cœur est perdue.

Il y a plus que cela dans la Cène, parce que le Sei­gneur est réellement présent avec nous, dans la Cène, par l’Esprit, selon l’intention de l’institution, et ceci est très-précieux ; mais il s’est plu à nous donner un moyen physique pour que nous nous le rappelions, de sorte que je suis autorisé à parler d’un portrait comme comparaison. Je suis d’autant plus autorisé à repousser l’idée d’un changement physique que le Seigneur nous a dit, dans le chapitre (Jean VI) que vous avez cité : « La chair ne profite de rien, c’est l’Esprit qui vivifie. » Les versets de ce chapitre, toutefois, qui parlent de manger sa chair et de boire son sang, ne parlent nulle­ment (je suis, je ne dirai pas persuadé, mais sûr de cela) de la Cène, mais de Christ. La Cène parle de ce dont le chapitre parle, mais le chapitre ne parle pas de la Cène, du symbole, mais de la chose symbolisée. Ceci est de toute évidence ; on n’a qu’à lire le chapitre. Si l’application qu’on en fait à la Cène était vraie, aucun de ceux qui l’auraient prise ne serait perdu, et celui qui ne l’aurait pas prise serait perdu, quoi qu’il en fût ; non-seulement ceux qui y participeraient seraient bé­nis, mais ils seraient éternellement sauvés (voyez vers. 53, 54). De plus le Sauveur déclare que c’est de lui-même descendu du ciel qu’il parle (non de la Cène), de la même personne qui remontera au ciel, vers. 35-41, 48, 51, 58-62. La Cène présente Christ dans une seule de ces conditions, mais dans celle qui est, pour ainsi dire, centrale ; elle nous présente un Christ mort : mais ce fondement de tout, cette vérité si précieuse qui a pu être un motif pour le Père lui-même d’aimer Christ, ce