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Le Messager Évangélique.

de lui dans le ciel, mais de lui qui vit dans le ciel, en tant qu’humilié et mort pour moi ; aussi y a-t-il une certaine action du cœur : on mange. En Jean V, le Fils de Dieu vivifie qui il veut ; ici on mange le pain des­cendu du ciel ; on mange son corps, et on boit son sang. Il y a une importance réelle à comprendre que c’est un Christ mort qui, dans cet étal, n’existe plus, parce que nous ne pouvons avoir aucune relation avec un Christ vivant sur la terre. Si même, comme Juif, nous avions pu en avoir, nous aurions dû dire avec Paul : « Si j’ai connu Christ selon la chair, je ne le connais plus. » La mort a mis fin à toutes les relations de Christ avec le monde selon la chair, et il vit maintenant chef d’une nouvelle race, second Adam. Ainsi donc en Jean VI, 53, le Seigneur pose comme condition nécessaire de la vie, de manger sa chair et de boire son sang, de le recevoir dans sa mort. Dès lors, on se souvient de lui avant sa résurrection ; on est uni à lui en tant que vivant glorifié après sa résurrection. Comme il l’a dit : « Si le grain de froment tombant en terre ne meurt pas, il demeure seul, mais s’il meurt il porte beaucoup de fruit. » Ainsi notre union est avec un Christ glorifié, nous ne le connaissons pas autrement ; mais le plus puissant ressort d’affection pour le cœur, c’est un Christ homme dans le monde et un Christ mort. Je me nourris de cela, je le mange, et je vis par là ; mais si l’on veut ramener, pour ainsi dire, un Christ tel qu’il a été dans ce monde, comme présent, on renverse toute l’instruc­tion de cette institution et le christianisme même. Tou­tes les fois que nous mangeons de ce pain, et que nous buvons de cette coupe, nous annonçons la mort du Sei­gneur jusqu’à ce qu’il vienne ; mais si l’on veut intro-