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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/39

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Sur la repentance.

non-seulement elle découvre qu’il est saint et bon (c’est-à-dire, qu’elle a changé de pensées quant à Dieu et qu’elle a appris à l’aimer) ; mais elle jette les yeux sur elle-même et sur ses voies passées ; elle réfléchit, et il en résulte une nouvelle pensée, selon laquelle elle se juge elle-même en la présence de Dieu qu’elle a ainsi connu, jugeant le péché par la grande œuvre qui a aboli le péché : elle se repent. L’âme sent qu’elle a affaire à Dieu et qu’elle est responsable ; elle sent qu’elle a failli, qu’elle a été perverse, corrompue, sans Dieu ; elle est humiliée ; elle a horreur d’elle-même et de son état ; elle peut craindre, mais assurément elle espérera, et éventuellement — bientôt même, si elle simple — elle trouvera la paix. Mais elle dira : « Maintenant mon œil t’a vu : c’est pourquoi j’ai horreur de moi-même et je me repens sur la poudre et sur la cendre. » Il peut y avoir des degrés différents dans cette repentance, selon la forme qu’elle prend dans l’âme ; mais si elle n’existe pas, il n’y a pas eu une vraie œuvre opérée.

Si l’on examine avec soin les réveils, comme on les appelle, on trouvera que des âmes, qui avaient été exercées antérieurement, ont été rendues heureuses, si l’évangile a été prêché simplement : ceux qui n’ont pas été ainsi exercés, et qui se saisissent précipitamment de la paix, se trouvent, après tout, n’avoir aucune racine. Et, s’il y a eu une œuvre superficielle, et une paix reçue à la hâte, il faudra qu’une œuvre se fasse ensuite, celle d’atteindre les sources et les fondements de la conscience, et cela, bien souvent, au travers de beaucoup de tristesse. Nous ne saurions prêcher l’évangile trop clairement, ni trop pleinement — la grâce sur-