entêter, pour ne pas risquer de perdre toute
influence sur ses déterminations futures.
Quelque chose se déclenchait donc dans leur union si parfaite !
Il chassa avec assez de chance, tua quelques perdreaux, se fit apprêter son repas par Jacopin, hésita de coucher au château et retourna à sa maison de S… comme minuit sonnait.
Annina l’attendait, en tricotant dans le petit salon du rez-de-chaussée.
— Tu n’es pas fatigué, demanda-t-elle, j’étais inquiète.
Elle s’était levée pour l’aider à se débarrasser de ses affaires ; elle se pencha pour qu’il l’embrassât.
— Pourquoi t’inquiéter, Annina, dit-il, je t’avais prévenue que je chasserais à Ecofleur, que j’y dînerais, que j’ignorais l’heure à laquelle je rentrerais : tu ne devais pas veiller.
— Irène étant en voyage, ne suis-je pas de droit ta femme, pour la remplacer dans tes moindres désirs.
Touché de la réponse, il la serra contre son cœur, l’assit sur ses genoux, et dit :
— Sans doute, ma petite Annina, mais il ne faut pas oublier que tu es enceinte et qu’il im-