Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/82

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V


Stanislas, toutes les après-midi, vers les trois heures, partait à cheval avec sa belle-sœur Gabrielle. Ils s’habituaient l’un à l’autre.

Le premier jour ils galopèrent franchement ; le deuxième, ils ralentirent leur allure pour échanger quelques paroles sympathiques ; le troisième, ils chevauchèrent au petit trot, côte à côte et Stanislas put s’extasier sur les grâces de sa compagne, sur la pureté de son teint, sur un je ne sais quoi qui parlait au cœur ; Gabrielle lui fournit une réplique coquette et aimable.

Le quatrième jour, les mains se rencontrèrent souvent et le cinquième, s’étant arrêtés à une métairie pour prendre du lait, les chevaux attachés à un arbre, Gabrielle dit :

— Stanislas, explique-moi comment tu as fait si vite fortune ? Papa prétend qu’il y a un mystère, que même avec une grande chance à