Page:Le Normand - La Maison aux phlox, 1941.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
AUX PHLOX
[83]

chez Dupuis, chez Vallières, Hélène était presque aussi bien considérée par les commis que par les anges. Et puis, avec Hélène, on arrêtait toujours chez Defoi, boire de la Ginger Ale, et manger des gâteaux plats, parfumés, délicieusement croquants.

Hélène achetait ensuite quelques paniers de fruits. Et le retour, le soir, couronnait une journée glorieuse.

Assise sur le marchepied du train de son père, Marie-Thérèse mangeait des cerises de France, lançait au vol les noyaux en se disant :

— Plus tard, croîtront ici des cerisiers.

Sa mère ne l’empêchait pas non plus de rester les pieds pendants dans les herbes, quand le train marchait. Lorsqu’on s’est toujours tenu ainsi, sans jamais tomber, depuis l’âge le plus tendre, pourquoi, tout à coup, sera-ce dangereux ?