Pour haler le bateau, comme les camarades,
Je te prends par la taille et, malgré tes bourrades,
J’applique sur ton cou, dont frissonne la chair,
Un gros baiser salé par la brise de mer.
III
AU MUSÉE DU LOUVRE
… Les innocentes déclarations d’amour de l’endroit : deux pêches posées par une main inconnue sur une boîte a couleurs.
Un jour, — pardonnez-moi ce crime, ô grands plastiques !
Un jour, je promenais dans le Louvre, aux Antiques,
Mes rêves d’art intime et de modernité.
Le Musée est très-frais et très-calme, en été.
Après le Carrousel torride et son asphalte,
Il est doux, par les jours trop chauds, d’y faire halte ;
Car la sérénité des vieux marbres d’Hellas
Rafraîchit le flaneur respectueux et las,
Et lui verse dans l’âme une paix infinie.
Ce fut un jour de juin, devant la Polymnie,
Que je vis cette enfant assise et copiant.
Pauvre fille ! elle était sur un étroit pliant,