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Page:Le Parnassiculet contemporain, 1872.djvu/29

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tion, et le bon Chinois, croisant sur son ventre ses petites mains courtes et grasses, se balance gravement dans son fauteuil.

Il faut recommencer la lecture du poëme…

— Bravo !.. Bravo ! Quelle couleur !… Quel parfum chinois !… Les bassins ! Clop, clip, clop !… Le gâteau des plaisirs !… La hache en drap rouge !…

Tout à coup, au plus beau de l’enthousiasme, voilà la fille-statue qui s’écrie : — Mais je connais çà ! Mais je l’ai entendu au Beuglant ! Mais c’est le sapeur et la payse !

— Est-ce un sapeur ? demandent les Parnassiens consternés.

Si-Tien-Li, qui ne voit pas le danger, s’incline avec un sourire ; et la jeune fille, se pelotonnant toute blanche et frileuse dans sa pauvre petite mante de velours noir, répète en riant toujours : — C’est le sapeur et la payse !


IX


Le poëte aux cheveux d’or sauve Si-Tien-Li.


Que va devenir entre les mains des Parnassiens le malheureux Si-Tien-Li convaincu d’avoir chanté un Sapeur dans ses vers ? Fort heureusement pour lui, le jeune homme aux cheveux d’or s’interpose…