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le palais mazarin.
- Mais nous nous enfonçons trop viste[1]
Et dans la Fable et dans les champs,
Quoy que les chemins soient meschans,
Regaignons l’Histoire et le giste :
Ne nous rebutons point si-tost,
Courage ! Nous voilà tantost
Auprès du Galletas de Jule,
Qui las du nom de Cardinal,
À force de ferrer la mule[2],
A pris celuy de Mareschal[3].
- La maison est assez jolie,
Et la cage vaut bien l’oyseau ;
Que le voisinage en est beau !
Il me semble estre en Italie ;
Il me chagrine seulement
Que derrière celle d’Armand,
Elle soit de cette manière ;
Mais je m’estomacque de rien[4],
S’il est logé sur le derrière,
N’est-ce pas un Italien[5] ?
l’hostel de bourgogne.
- Célèbre théâtre[6], où dix garces
D’intrigue avecque dix cocus[7],
Donnent autant de coups de cus,
Qu’elles représentent de farces :
- ↑ Ce vers a été pris dans l’édition de 1672 ; celui de 1668 : Dans les sables et dans les champs, ne concorde pas avec le sens de la strophe précédente, il y a là une erreur du copiste.
- ↑ Pendant les guerres de Paris, les frondeurs et autres ennemis du Cardinal l’accusoient d’avoir envoyé en Italie plusieurs mulets chargés d’or et d’argent (de Bl.).
- ↑ Var. de 1713 : Porta celuy de Mareschal.
- ↑ Id. 1672 : Ou l’art fait en cette manière | Je ne m’estonne plus de rien.
- ↑ Var. de 1672, Tabl. Rich.-Maz., 1693 : N’est-il pas un Italien.
- ↑ Il était situé dans la rue Françoise (P. L.).
- ↑ Var. de 1672 : D’intrigue avec douze cocus. — La plupart des comédiens et des comédiennes se mariaient entre eux.