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Tandis que l’arrêt de la cour de Pau du 14 juillet 1866, et celui de la cour de cassation du 23 mars 1869 (1er Épil. — VII), déclarent que « les immeubles de la famille ne peuvent pas être partagés commodément et sans subir une notable dépréciation », l’acte de 1874 en effectue, au contraire, le partage en nature entre les intéressés, et les répartit, par désignations individuelles ; en 6 lots assignés respectivement aux enfants de Savina jusqu’à due concurrence de leurs droits.

Le lot de Marthe comprend ses droits et les dettes dont elle prend la charge, ce qui correspond à un total de 24,004 fr. 72 c.

Les lots de ses 5 frère et sœurs s’élèvent ensemble à 8,207 fr. 87 c.

Seulement, par acte postérieur, ces frère et sœurs rétrocèdent à Marthe leur lot pour le montant de l’estimation[1], si bien qu’en dernière analyse, les droits des cohéritiers se traduisent en une soulte d’argent, que doit leur payer l’héritière. Celle-ci garde le domaine,

  1. Une des filles, Suzanne, a voulu garder sa part en nature. Elle avait déjà reçu en se mariant un trousseau évalué 500 fr., et a obtenu dans l’acte de donation, pour compléter sa dot, l’attribution de la pièce appelée Cazaüs, près la route du Mamelon Vert, d’une contenance de 1 hectare 31 ares 32 centiares (7 journaux de 18 ares 76 centiares), au prix de 290 fr. le journal.