obscurci les idées, nous irons nous retremper aux sources éternelles de la nature et de l’humanité. Peut-être même êtes-vous appelé à voir de vos propres yeux, à toucher du doigt, une vérité plus grande, plus belle et plus saine que vous ne l’avez jamais conçue. Alors l’utile se glissera un peu dans toute chose ; mais, loin de déparer le beau, il lui donnera de nouvelles forces comme la Terre à Antée.
Il est encore d’autres routes ardues où vous vous plaignez de ne pas avoir été suivi. Hélas ! nous avons été d’avis qu’elles ne menaient à rien. Ah ! si vous aviez représenté nos saintes espérances ! si votre main, ferme, résolue et habile, s’était élevée à la hauteur de vos aspirations ! alors vous auriez vu vos cheveux blancs plus accompagnés que le panache de Henri IV.
En attendant une ère nouvelle, loin de nous l’idée d’imiter Caton et de Brutus ! Serrons plutôt la grosse main de Rabelais, célébrons Ninette et Ninon. L’ivresse énerve, il est vrai ; mais le désespoir tue.
