Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Roman de Violette, Bandeau de début de chapitre
Le Roman de Violette, Bandeau de début de chapitre


CHAPITRE IX



D ’abord ce furent de petites attentions, comme les amants en ont pour leurs maîtresses, une aile de faisan délicatement coupée, arrosée d’un jus de citron, de vin de château d’Iquem, versé par une main tremblante d’amour dans un verre de cristal mousseline ; une truffe cuite au vin de Champagne et à la canelle, plus noire et mieux veinée que les autres, offerte après que des dents libertines avaient déjà mordu dedans ; des crèmes mangées dans la même assiette et avec une seule cuiller ; des pêches sucrées, après que l’ouverture purpurine laissée par le noyau absent, avait servi de coiffe au bouton d’un sein blanc comme la chair