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donnant avec la main un mouvement de va-et-vient au bijou royal, elle acheva de jouir en se renversant en arrière et en se tordant comme une couleuvre.

La belle comtesse, aux cris poussés par Florence, s’était redressée sur son lit et la regardait avec étonnement.

La fière jeune fille avait tenu la parole qu’elle s’était donnée ; elle avait fait à elle-même et à elle seule le sacrifice de sa virginité.

Le sacrifice avait laissé sa trace sanglante sur la causeuse de la comtesse.

Nous fûmes trois jours et trois nuits sans voir la comtesse, et le quatrième joui ; elle vint nous annoncer que le lendemain Violette commencerait à prendre ses leçons chez Florence. À la suite d’une scène de jalousie, très bien jouée par la comtesse à l’endroit de Florence, celle-ci avait donné sa parole à la comtesse de ne jamais s’occuper de Violette pour autre chose que pour la faire participer à l’admirable talent qu’elle avait.