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L’union des deux disciples de Lesbie fut célébrée, et la comtesse prit un vif goût à ses nouvelles relations sans cependant négliger Violette, qui continua longtemps ses études théâtrales sous la direction de Florence et débuta avec un grand succès.

Notre charmante vie d’amour dura plusieurs années, puis… puis… Ah ! le reste est triste à écrire. Je devais terminer ici ce récit d’un des plus jolis épisodes de mon existence. Mais puisque j’ai commencé il faut aller jusqu’au bout.

Un soir, la comtesse qui était toujours disposée à enlever Violette à ma tendresse trouva moyen à la suite d’une réception de l’accaparer dans sa loge.

L’enfant eut froid, elle se mit à tousser.

On n’y prit pas garde. Elle devint sérieusement indisposée, et comme depuis qu’elle était souffrante elle semblait plus voluptueuse encore, malgré les observations du docteur, on s’aimait et on se le prouvait trop.

Elle tomba malade l’hiver, languit tout