Page:Le Roman du Renart, supplément, 1835.djvu/116

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Bien sceit que se trouvé l’éust
N’en eschapast que mors ne fust.
Si con Renars va cheminant
Si voit deus charrettes venant ;
Ainguilles et poisson menoient,
A une bonne ville aloient,
Et Renars s’est mis en pourcuit
Qu’il en aura, si com je cuit.
Enmi leur voie mors se fist,
Et li uns des charrettons dist :
Vés le Vulpil, or esgardés.
Dit li autres : Il est tués ;
Sur la charrette le mettons,
Sempres escorchier le ferons ;
Si en sera la pelz béue ;[1]
Quatre solz sera bien vendue.
Lors l’on gitté sur la charrette ;
Renars, qui tout le monde abette,
Des ainguilles charge son col,
Ne se tenra mie pour fol,
S’en maison les puet porter.
Lors se pourpense à recorder
Comment se porra maintenir
Et vis du charretil saillir,
Puis · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·


Vers 2501-02

Con foudre est entr’eus la guerre,
N’en veulent trieves ne pais querre. (7607-5.)

  1. Nous en boirons la peau, c’est-à-dire le produit.