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Page:Le Roy - La Revanche du prolétariat, 1885.djvu/7

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— IV —

La France prolétarienne a autre chose à faire que d’asservir quelques millions de Madécasses ou de Célestes : affranchir trente-six millions de Français.

Aujourd’hui, silence aux réacteurs, aux traîtres, à ceux qui font de l’or avec du sang — les Ferry, les Brisson et autres gambettistes : — la parole est à la guillotine !


L’histoire impartiale démontre que c’est la force, la domination qui a créé la société passée et présente.

C’est le militarisme qui a parqué l’humanité comme on parque le bétail, qui a instauré les classes et les privilèges, qui a mis les femmes, cette moitié du genre humain, hors la loi civile et politique.

Dans la société de l’avenir, celle dont les communistes jettent les bases, il n’y aura plus de maîtres ni d’esclaves, de seigneurs ni de serfs, d’honnêtes gens ni de canaille, mais des égaux devant la production.

Le travail de la femme — si toutefois il lui plaît de s’y livrer — ne sera plus avili : elle ne se prostituera plus pour donner le morceau de pain que lui demande en larmes son enfant affamé.

Le communisme, avec tendance vers l’anarchie, est le dernier mot de la science sociale : les écoles à moyens pacifiques ne sont que des systèmes trompeurs, dont l’impuissance a pour résultat le maintien de la richesse par l’exploitation de la misère.

Tant qu’un homme prélève un centime sur le labeur d’un autre homme, l’Égalité, la Justice ne sont pas de ce monde.

C’est ce que l’auteur de ce livre a pour mission de démontrer.


Où les grands sentiments mûrissent-ils ?

D’où jaillissent les viriles pensées ?

Est-ce autour des Bourses infâmes où hurlent les intérêts et se retournent les poches ?

Est-ce dans les Parlements, où la clameur des