Page:Le Roy - Réflexions sur la jalousie.djvu/11

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enfin parce qu’ils fécondent nos terres, ce que ne feroient pas, dit-il, des coquilles de mer.

Ces idées d’un vieillard en délire font soutenues de la prétention qu’a l’auteur d’être encore beaucoup meilleur laboureur que grand naturaliste. Pour le prouver, il nous assure que des coquilles fraîches pourroient féconder la terre en agissant par leur huile. Il est permis à M. de Voltaire de n’avoir aucune idée ni des principes de la végétation, ni de ceux de la fécondation des terres ; personne n’auroit songé à le lui reprocher. Mais sur quoi tout le monde est en droit de le reprendre, c’est sur la rage d’attaquer les réputations les mieux méritées, afin de se faire regarder comme supérieur en talent aux personnes qu’il attaque ; sur celle de publier à la hâte des productions mal digérées, pour occuper continuellement le public ; sur celle de briller dans tous les genres, & de prétendre, avec un esprit affoibli, suppléer aux connoissances qui ne peuvent s’aquérir que par des études