Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IV

La blessée

Une femme qu’on aurait dû adorer à genoux, et qu’il faudra couper en petits morceaux, après sa mort, afin d’en faire des reliques…
Théophile Gautier.
Mademoiselle de Maupin (IV).


De fait, cette femme rousse est magnétiquement belle. Son corps, long et élastique, a la minceur musclée d’une physiologie d’éphèbe entraîné à tous sports. La vêture féminine, pourtant, lui reste seyante. Elle a un teint de fruit. Sous sa chevelure, qui arde à tous les jeux de lumière, sous ce casque où rutilent les nuances innombrables du métal fondu, la peau apparaît d’une pro-