Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/21

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POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINÉ I A TRES HAVTE ET TRES-ILLVSTRE DAME madame la duchesse de Beav-fort, Gabrielle d'Estrée. Où volez -vous mes vers? Votre audace rebelle A trop d'impatience et trop peu de conseil : Nous alons essayer notre force nouvelle Et preuver notre veiie aux rais d'un beau soleil. Ne tirez pas si haut, la cheute en êt mortele, Vous serez consumez aux fiâmes de son œil : La fin de ce dessein ne peut être que bele, Qui s'honore de gloire $ d'un los nompareil. O beaux yeux, beaux soleils, ne brûlez pas leurs ailes, Ils mêleront un jour les palmes immorteles De ce jeune Cézar aux lauriers paternels : Ainsi, de vos beautez les graces infinies, Et les fleurs non jamais par les ages ternies Vivent dedans ce livre aux siècles éternels. Claude EXPILLY (de T.inn m-4636), Conseiller du Roy en son Conseil d'Etat # prézidan au parlemant de Grenoble. m. dc. xxim. 1624.