Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/22

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l6 LE SYLPHE A MARITTA Maritta, n'est-ce pas qu'aimer est douce chose? Quand on s'est entrevu comme l'on est joyeux! Comme instantanément disparaît la névrose Quand ainsi qu'un éclair se sont croisé nos yeux! N'est-ce pas qu'un baiser est doux quand il se pose Tendrement, longuement, sur le carmin soyeux De la lèvre enfiévrée et toujours demi-close De notre Amour divin protégé par les cieux? Lorsqu'on rêve tout seul, n'est-ce pas qu'on est bien ? Comme l'esprit travaille! Et quels nombreux poèmes Tous deux, l'Ame et le Cœur font en leur entretien ! Tu connais tout cela? Mes baisers te l'ont dit Bien souvent sur ton front brûlant qui resplendit. . . Comme moi, Maritta, n'est-ce pas que tu m'aimes? Albert CLÉMENT-SAVOYE. Janvier 1887.