Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINÉ 23 A UNE ABEILLE Levis, auavis ot murmurans. Virgile. De quoi parles-tu donc aux roses, Quand sur leurs coupes au matin, Dans les feuilles à peine écloses, Joyeuse, en murmurant, tu poses Tes blondes ailes de satin ? Qui sait? Peut-être es-tu la fée Qui les surveille du regard Et dans leur corolle irisée Jette à l'écrin de la rosée Les Perles brunes du Nectar? Peut-être es-tu le nain qui brise Les vapeurs d'argent de la Nuit, La voix qui chante dans la brise Et le soir sur la terre grise Poursuit le feu follet qui luit? Ou quelqne âme de jeune fille Qui soupire et pleure tbut bas En rêvant du foyer qui brille, Des fleurs qu'autrefois sa faucille Jetait en été sous ses pas ?