Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/31

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POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINE 25 LA MORT DE MOÏSE A mon ami François Celle. -*- 4. Vidisti eam oculis tut», et non transibis ad illnm. DEUterOÎtOHE, XXXIV. Quand Moïse, en pleurant, eut gravi le Nébo, En bas, le peuple hébreux, courbé dans la poussière, Priait, en attendant que son vieil émissaire Eut obtenu de Dieu d'éloigner tout fléau. Face à face avec lui, dans un large suaire De brouillards, le Seigneur, luisant comme un flambeau, Avant de lui donner le repos du tombeau, Disait à son zélé serviteur centenaire : « Maintenant que mon peuple est où j'avais voulu, « Ton devoir est rempli, tu seras mon élu, « Mais tu m'as, une fois, désobéi, Moïse, « Voilà pourquoi jamais tu n'entreras là- bas. ...» Dans l'ombre Dieu lui fit voir la terre promise. — Le poète a la sienne et souvent la voit pas. Jehan ÉCREVISSE.