Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/46

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4» LE SYLPHE LE RENOUVEAU c. —X$H~ Non, l'illusion n'est pas morte, Non, je n'ai pas fini d'aimer! Non, ma jeunesse est la plus forte. Et les maux entrés par sa porte En sont sortis sans la fermer. Mon cœur, un temps las de tourmente. Est maintenant las de repos; J'y sens la sève qui fermente Comme après la saison dormante Dans les bourgeons tout frais éclos. Oui, tout renaît, tout recommence! J'ai retrouvé mes chers vingt ans; J'ai retrouvé cette démence Qui peuplait l'horizon immense D'un fantôme aux yeux inconstants. Seulement, mon cœur sans alarme Se précipitait autrefois : Mais la vie a rompu le charme; Je sais qu'il est plus d'une larme Au fond de la coupe où je bois. (*) Publié avec l'autorisation de ('.almann-Lpvv, éditeur île* u-uvret- d'EmiK Aimer.