Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/61

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POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINK 55 STANCES —*$*•— Yeux dont les txets si doux me sont si rigoureux, Si votre apre Dédein loin de vous me recule, Au moins permettez-moy que mon cœur langoureux Benisse son martyre et le feu qui le brûle. En vain, ô Parthenie, adoucir ie vous veux, Amour veut que ie sois mal-heureux et fidèle : Vous fuyez ma recherche, et rejetez mes vœux, Dure autant qu'agréable et fiere autant que bêle. Et bien, i'en suis contant, vous le voulez ainsi : C'est aux Amans de vivre et mourir dans la braize : Advienne que le ciel, qui connoit mon souci, Touche votre âme un jour, et ma douleur apaize. le voudray vous complaire et n'y penser jamais, Las! mais le repentir chez moi n'a point de place; Ou vous rendez ma Bele, ou faites dézormais Naître dedans mon cœur comme au votre la glace. Claude EXPILLY, Conseiller du Roy en son Conseil d'Etat § prézidan au parlemant de Grenoble. M. DC. XXIIII. (1624).