Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/97

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POESIES DES POETES DU DAUPHINE 91 ELOA —*$*— Lorsque précipité de la voûte éternelle Le suprême orgueilleux tombait en blasphémant, Un ange, un chérubin prosterné sous son aile Implorait son pardon dans le bleu firmament. Mais ses larmes en vain voilèrent sa prunelle, Rien ne put détourner le fatal châtiment : L'arrêt de Jéhova foudroya le rebelle, Dieu vengeur prévalut contre le Dieu clément. Alors, le désespoir inonda son visage, N'écoutant que son cœur, sublime de courage, Elle suivit sans peur le proscrit et l'amant. Eh bien ! dût me flétrir et le ciel et la terre, Dussé-je être broyé par les feux du tonnerre, Pour l'amour d'Eloa je jalouse Satan. Charles DAUPHIN.