Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/249

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ariens qui étoient, vers le commencement du Christianisme, se moquoient de ces prétendus miracles, faits par l’invocation des Saints, et blâmoient ceux qui les invoquoient après leur mort et qui honoroient leurs reliques. Il y a bien aparence que M. de Fénélon, ci-devant Archevêque de Cambrai, ne faisoit guères d’état de ces prétendus miracles, et qu’il n’y ajoutoit guères de foi lui-même, puisqu’il n’a pas seulement daigné d’en dire un mot dans son livre, qu’il a fait de l’Existence de Dieu : car comme cet auteur a prétendu donner dans son dit livre les plus fortes preuves, qui se pouvoient donner de l’Existence de Dieu et qu’il n’a pas seulement parlé de celle-ci, qui eut été néanmoins une des plus fortes preuves, si les susdits miracles eussent été bien véritables et bien sûrs, n’en aïant pas, dis-je, parlé, c’est une marque assez visible, qu’il ne faisoit guères d’état et qu’il n’ajoutoit guères de foi à tout ce que l’on dit de ces prétendus miracles.


XXI.

Mais pour découvrir d’autant mieux la vanité, la fausseté et la ridiculité de ces prétendus miracles du Christianisme, examinons les un peu de plus près, et voïons s’ils répondent à la fin principale qu’une souveraine Bonté, qu’une souveraine Sagesse et qu’une souveraine Puissance se seroit proposée en les faisant ;