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Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/305

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dessus les autres Peuples de la terre. Quoiqu’ils aïent eu quelques victoires sur leurs ennemis, et qu’ils aïent ravagé leurs campagnes et pris plusieurs de leurs villes, et qu’ils aïent même conquis ou usurpés, à la pointe de l’épée, les Provinces de la Palestine et des environs, cela n’a pas néanmoins empêché qu’ils n’aïent été, presqu’en tout tems, le plus souvent vaincus par leurs ennemis et réduits misérablement sous leur servitude. Et quoiqu’ils aïent été aussi pendant quelque tems assez paisibles et assez florissants sous le règne de quelques-uns de leurs Rois, cela n’a pas empêché non plus que leur Roïaume n’ait été détruit, qu’ils n’aïent été même en captivité et que leur Nation n’ait été presqu’entièrement détruite par l’armée des Romains, sous les empereurs Tite et Vespasien, et maintenant encore nous voïons, que ce qui reste de cette misérable Nation n’est regardé, que comme le peuple le plus vil et le plus méprisable de toute la terre, n’aïant nulle part aucune domination, ni supériorité. Et ainsi il est encore évident de ce côté-là, que les susdites prétendues promesses divines n’ont jamais été accomplies. Troisièmement enfin, elles ne l’ont pas été non plus à l’égard de cette alliance éternelle, que Dieu auroit dû faire avec eux, suivant les susdites promesses, puisque l’on ne voit maintenant, et que l’on n’a même jamais vû, aucune marque certaine de cette prétendue alliance, et qu’au contraire on voit manifestement, qu’ils sont, depuis beaucoup de siècles, exclus de la possession des terres et païs, qu’ils prétendent leur avoir été promis et donnés de la part de Dieu, pour en jouir à tout jamais. Omnem terram quam con-