Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/350

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

se fussent effectivement trouvées véritables et qu’elles eussent eu leur effet, il y a déjà longtems que le peuple ou la nation juive auroit été et seroit encore maintenant, non seulement le peuple le plus nombreux, le plus fort et le plus puissant de tous les peuples de la terre, mais seroit aussi le plus riche, le plus glorieux, le plus béni, le plus heureux et le plus triomphant de tous les peuples.

Il seroit aussi le plus sage, le plus parfait, le plus saint et le plus accompli de tous les peuples, puisqu’ils seroient tous purs et saints, et qu’il n’y auroit aucun impur parmi eux, et que personne d’entr’eux ne feroit d’injustice et d’iniquités, que personne d’entr’eux ne nuiroit à son prochain, et que personne même d’entr’eux ne proféreroit de mensonges. Pareillement si ces promesses et prophéties se fussent trouvées véritables et qu’elles eussent eu leur effet, la ville de Jerusalem auroit été, il y a longtems et seroit encore maintenant et à toujours la plus illustre, la plus belle, la plus grande, la plus riche, la plus aimable, la plus glorieuse, la plus triomphante, la plus heureuse et la plus sainte de toutes les villes du monde, puisque Dieu l’auroit choisi lui-même pour y établir à tout jamais le trône de sa gloire et de sa sainteté, que rien d’impur et de souillé n’y entreroit, et que de toutes les parties du monde on y aporteroit en foule toutes sortes de biens et de richesses en abondance.

Mais autant qu’il est certain et évident que ces promesses et que ces prétendues prophéties-là ne sont nullement accomplies et qu’il n’y a même aucune assurance qu’elles dussent jamais s’accomplir, autant il