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enfans, combien plus, dit-il, votre Père céleste, qui est dans le ciel, donnera-t’-il un bon esprit à ceux, qui le lui demanderont[1]. Et à l’égard du transport des Montagnes, il dit positivement, que quiconque dira à une Montagne : ôte-toi de là et te jette dans la mer, pourvu qu’il n’hésite point dans son coeur, mais qu’il croïe que tout ce qu’il commandera, sera fait, il lui sera accordé, et que, quoique ce soit que l’on demande dans la prière, avec foi, on l’obtiendra etc.[2]. Voilà des promesses, qui sont tout-à-fait générales ; il est évident qu’elles sont sans restrictions de tems, ni de lieu, ni de personnes, elles demandent seulement que l’on ait la foi : pour être donc véritables, il faut qu’elles soient véritables dans toute leur étendue, c’est-à-dire, sans restriction de tems, ni de lieu, ni de personnes, et par conséquent, pour être véritables, il faut qu’elles aïent leur effet et leur accomplissement à l’égard de tous ceux et celles, qui auroient la foi et qui demanderoient au nom de Jésus-Christ, et comme il est évident, qu’elles n’ont maintenant leur effet nulle part, et que personne n’oseroit même s’engager de faire voir l’effet, qu’à sa honte et à sa confusion, il est évident aussi qu’elles sont fausses.

7o. Jésus-Christ dit à ses Disciples, qu’il leur donneroit la clef du Roïaume des cieux, et que tout ce qu’ils lieroient sur la terre, seroit lié dans le ciel[3]. Comme personne ne sauroit aller au ciel, pour voir ce qui s’y fait, et que ces prétenduës clefs du Roïaume des Cieux et cette prétendue puissance de lier ou de

  1. Luc. 11. 13.
  2. Marc. 11. 23, 24.
  3. Matth. 16. 19.