délier, dont parle le Christ, ne sont que des clefs imaginaires et une puissance imaginaire, ou puissance spirituelle, comme disent nos Christicoles, il n’y a point d’imposteur, ni de fanatique qui ne puisse facilement faire de telles promesses ; mais il est facile aussi d’en découvrir la vanité. Aussi la vanité de ces autres promesses-ci, que le même Christ faisoit à ses disciples, de les faire boire et manger à sa table, lorsqu’il seroit dans son Roïaume[1], de les faire asseoir sur 12 Trônes, pour juger les 12 tribus d’Israël et qu’il promettoit à tous ceux, qui quitteraient pour l’amour de lui leurs père, mère, frères, sœurs, femmes, enfans, maisons, terres et autres héritages, de leur donner 100 fois davantage[2]. Qu’il promettoit encore de donner la vie éternelle à ceux, qui garderaient sa parole[3], ou qui mangeroient, comme il disoit, sa chair et qui boiroient son sang, et qu’il les ressusciteroit au dernier jour etc.[4]. Comme il remet l’accomplissement de toutes ces belles promesses à un tems indéterminé, qui est long à venir, et au tems d’une prétendue nouvelle régéneration, qui bien clairement ne viendra jamais, il n’y a point d’imposteur non plus, ni de fanatique, qui ne puisse facilement faire de semblables promesses ; mais il est facile aussi par-là d’en voir la vanité, puisqu’elles se détruisent d’elles-mêmes.
8o. Jésus-Christ a dit à ses disciples, qu’il fondoit son Église sur la pierre, qu’elle subsisteroit toujours, et que les portes de l’enfer ne prévaudroient