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Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/69

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homme discute et prouve. Il parle au moment de la mort, au moment où les menteurs disent vrai : voilà le plus fort de tous les arguments. Jean Meslier doit convertir la terre. Pourquoi son évangile est-il en si peu de mains ? Que vous êtes tièdes à Paris ! vous laissez la lumière sous le boisseau.




De M. Dalembert.
À Paris, le 31 Juillet (1762).

Vous nous reprochez de la tiédeur ; mais je crois vous l’avoir déjà dit, la crainte des fagots est très-rafraîchissante. Vous voudriez que nous fissions imprimer le Testament de Jean Meslier, et que nous en distribuassions quatre ou cinq mille exemplaires ; l’infâme, puisque infâme y a, n’y perdrait rien ou peu de chose, et nous serions traités de fous, par ceux mêmes que nous aurions convertis.




A. M. Dalembert.
Au Chateau de Ferney, par Genève, 15 Septembre (1762).

Il y a d’ailleurs plus de Jean Meslier et de Sermon des Cinquante dans l’enceinte des montagnes qu’il n’y en a à Paris. Ma mission va bien, et la moisson est assez abondante. Tâchez de votre côté d’éclairer la jeunesse autant que vous le pourrez.




A. M. Damilaville.
18 Septembre (1762).

Je désire chrétiennement que le Testament du Curé se multiplie comme les cinq pains, et nourrisse les âmes de quatre à cinq mille hommes ; car j’ai plus que jamais l’inf…… en horreur, et j’aime plus que jamais mon frère.