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Comte de Bruc, notre adepte, chez M. le Marquis de Rosmadec, rue de Sèvres.

Il ne faut pas mettre la chandelle sous le boisseau.




A. M. Marmontel.
19 Juin (1763).

Je voudrais vous faire parvenir deux exemplaires d’un Extrait de Jean Meslier ; cet ouvrage m’a toujours frappé. Il est nécessaire qu’il soit connu, et vous pourriez le mettre en bonnes mains. Il faut servir la raison autant qu’on le peut ; c’est notre reine, et elle a encore bien des ennemis à Paris. Elle s’est formé beaucoup de sujets dans le pays où je suis, parce qu’on y a plus le temps de penser. Je tâcherai de vous envoyer Jean Meslier par voie bien sûre.




A. M. Damilaville.
12 Juillet (1763).

Admirez la Providence. L’auteur de l’Oracle des Fidèles, livre excellent, trop peu connu, était un valet de chambre d’un conseiller-clerc de la seconde des enquêtes, nommé Nigon de Berty, cloître Notre-Dame : il est venu chez-moi, il y est ; c’est une espèce de sauvage comme le Curé Meslier.




A. M. Helvétius.
25 Auguste (1763).

Ces petits livres se succèdent rapidement les uns aux autres. On ne les vend point, on les donne à des personnes affidées qui les distribuent à des jeunes gens et à des femmes. Tantôt c’est le Sermon des Cinquante, qu’on attribue au roi de Prusse ; tantôt c’est un Extrait du Testament de ce malheureux Curé Jean Meslier, qui demande pardon à Dieu en mourant d’avoir enseigné le christianisme ; tantôt c’est je ne sais quel Catéchisme de l’honnête homme, fait par un certain abbé Durand.