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des. Il a un jeune homme de qualité à élever, et il en fait un menuisier : voilà le fonds de ce livre ; mais il introduit au troisième tome un vicaire savoyard, qui sans doute était vicaire du curé Jean Meslier. Ce vicaire fait une sortie contre la religion chrétienne avec beaucoup d’éloquence et de sagesse.




A. M. Helvétius.
Le 1er Mai (1763).

On m’a envoyé les deux extraits de Jean Meslier ; il est vrai que cela est écrit du style d’un cheval de carosse ; mais qu’il rue bien à propos ! et quel témoignage que celui d’un prêtre qui demande pardon en mourant d’avoir enseigné des choses absurdes et horribles ! quelle réponse aux lieux communs des fanatiques qui ont l’audace d’assurer que la philosophie n’est que le fruit du libertinage !




A. M. Damilaville.
9 Mai (1763).

Je rouvre ma lettre pour vous dire, mon cher frère, qu’il est important que vous alliez voir M. Janel. Je suis au désespoir de ce contretemps. Vous offrirez le payement du paquet qu’on a retenu. C’est une bagatelle qui ne peut faire de difficulté ; mais le point essentiel est qu’on vous rende la lettre pour M. le Comte de Bruc, l’un de nos frères, très zélé. Il faut au moins obtenir que M. Janel ne nous fasse pas de la peine ; c’était, ne vous déplaise, un Meslier dont il s’agissait ; c’était un de mes amis qui envoyait ce Meslier à M. de Bruc : ni la lettre, ni la brochure ne sont parvenues.




Au Même.
15 Juin (1763).

Voici deux Meslier que je hasarde sous enveloppe de M. de Courteilles et de M. d’Argental. Envoyez en donc un à M. le