Aller au contenu

Page:Le Tombeau de Théophile Gautier, 1873.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Quelquefois même, à l’improviste,
Dans un seul être, sans merci,
Frappe un poëte, un grand artiste,
Comme l’oiseau chantant aussi.

Et son cœur s’éteint, sa pensée
Dans son front se glace à jamais,
Et son âme, en montant, bercée,
Cherche vers Dieu les hauts sommets.

Et nous, tristes de son absence.
Sur son froid tombeau nous penchant,
Nous disons : Il manque à la France
Un vol, une harmonie, un chant.

LÉOPOLD LALUYÉ.