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Page:Le Tour du monde, nouvelle série - 09.djvu/14

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2 LE TOUR DU MONDE.

le regret de ne pouvoir m’étendre davantage sur leurs missions : Mungo Park (1806), Denham Oudney, Clapperton (1820 à 1824), Lander (1830), puis Mage et Quintin (1863), Caron (1887), Jayme (1888). Tous nos glorieux devanciers, à qui revient l’honneur d’avoir décrit, étudié, suivi la route du Niger, n’ont pas sacrifié leurs existences en infruçtueux efforts, Leurs travaux furent étudiés, leurs idées mises en pratique, leurs tentatives reprises avec ardeur, il serait injuste de ne pas reconnaitre la part qui leur revient dans la connaissance du Niger.

Parmi les explorations du fleuve, il en est deux qui nous intéressent plus directement : celle du capituine d’artillerie Toutée et celle du lieutenant de vaisseau Hourst,

Dès l’année 1895, diverses missions sillonnèrent l’Afrique occidentale : Decæur partait de la côte dahoméenne et rejoignait Le Niger à Say ; pendant ee temps, M. Ballot, gouverneur du Dahomey, s’installait et prenait position à Boussa, À li méme époque, le capitaine d’artillerie Toutée débarquait à Porto-Novo, se dirigeait sur Tchaki, puis, arrivé vers le neuvième degré de latitude, se repliait sur l’Est pour atteindre le Niger, Les Anglais prétendaient à l’occupation effective du royaume de Boussa, et revendiquaient déjà pour leur compte Le titre de possession de ces territoires. Toutée arrivait en mars 1895, à Badjibo, exténué de fatigue ; sur la route longue et pénible qu’il venait de suivre, il avait signé des traités avec les chefs des régions traversées. De prime abord, il se rendit compte de ce fait que les Anglais n’exerçaient aucune influence sur ectte partie du fleuve, à telle enseigne qu’il signait, peu de temps après, un traité avec le roi de Boussa.

Les ordres ministériels lui preserivaient d’explorer le fleuve et de vérifier les assertions de la diplomatie britannique. Badjibo est le premier village. que lon rencontre au pied des rapides, Toutée s’installa sur lu rive droite, en face du village. I y construisit le fort d’Arenuberg, y laissa garnison, y répara ses forces épuisées, puis organisa le convoi de pirogues avec lequel il devait s’engager sur le fleuve, et accomplir ainsi la première exploration réelle du Niger, À cette époque de l’année, les eaux étaient fort basses, les rapides dangereux : Toutéce ne s’arrêta pas devant ces obstacles : il franchit les rapides suns hésiter, arriva à Say miné par la fièvre et affaibli par la dyscuterie ; puis il continua sa route vers le Nord, passa les rapides de Tillabert, jusqu’à ce que, arrivé à Tibi-Farca, il eonsidérât sa tâche accomplie et fit demi-tour pour redescendre à Boussu,

Le fleuve avait continuellement baissé, les chutes étaient au maximum de violence : le Niger, couvert de roches, ne présentait partout que des éeueils et des diflicultés, La petite fottille s’engagea dans le couloir de Garaliri et passa la première chute, Surpris par ces obstacles, qu’il n’avait pu voir à la montée parce que l’eau les recouvrait, Toutée se lança résolument à travers les deux grandes chutes, chavira et fut assez heureux pour regagner la berge.

Quelques jours après, il

rentrait à Fort-Arenberg,

etrevenait en France par

le Niger et la rivière For-

“ados. Malgré les péri-

péties du voyage, Toutée



aflirmait à son retour

que la montée du Niger,

avec un convoi de pi-

rogues chargées, est une

partie de plaisir à côté

des tribulations inces-

santes que cause une

colonne de nègres por-

tant, en file indienne, des

caisses sur la tôte,

Eu 1896, le licute-

nant de vaisseau Hourst


>.

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. « r

1 Chluss

Es HAbL DE FORCADOS, UN NAVINÉ DE HANOL ANT SON CHANGEMENT SUR DEUX MIIANCH-DOATS,

Ÿ à A e

DESSIN DK MASSIAS. de marine montait trois

mauvais bateaux, tout à

descendait Je Xiger et



tentait l’expérience en

seus inverse. Cet ollicier

fait impropres à la navigation des rapides, En avril, il arrivait à Say aprés avoir franchi les rapides de Labezonga ; il hivérnait à Fort-Archinard où il attendait la crue ; puis il se lançait courageusement, en octobre, à l’époque des hautes caux, dans les rapides de Boussa, dout les roches étaient submergées.