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était si nouveau, si sauvage, si pittoresque, qu’il fallait arrêter à chaque pas, admirer ou s’étonner.

« Le commandant voulait, avec assez de raison et avant tout, visiter les curiosités des environs. Nous commençâmes donc notre investigation par la caverne des Dives ou des Géants, située à cinq verstes de Derbent, au fond d’un précipice appelé Kogne-Kafe, c’est-à-dire le précipice des Esprits.

Le Temple du Feu à Atesh-Gah près de Bakou[1]. — Dessin de M. Moynet.

« Non loin du village Dach-Kessène les eaux des montagnes se sont réunies et ont creusé un chemin à leur guise ; Au fond de ce chemin coule un charmant petit ruisseau qui conduit à la caverne où l’imagination des montagnards a placé les Dives, c’est-à-dire les géants de la Bible, fils des hommes et des anges. Un précipice et le lit même du ruisseau est le seul chemin qui conduise à la grotte des Dives, ou autrement dit à la tombe du vizir,

  1. Les anciens Temples du Feu sont rares. On en voit deux, en Perse, à Nacht-i-Roustan. « Sur un rocher qui s’avance en s’élevant un peu au-dessus de la plaine, se trouvent, sculptés dans sa masse, deux autels du Feu exactement semblables. Aux quatre angles sont figurées des espèces de petites colonnes engagées, entre lesquelles sont évidées quatre niches. À la partie supérieure règne, sur les quatre côtés, une corniche surmontée d’une dentelure en forme de créneaux ? » (E. Flandin, Voyage en Perse).