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Sicuani, vu des hauteurs de Quellhuacocha.


VOYAGE DE L’OCÉAN PACIFIQUE À L’OCÉAN ATLANTIQUE,

À TRAVERS L’AMÉRIQUE DU SUD,

PAR M. PAUL MARCOY[1].
1848-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS[2].




PÉROU.

TROISIÈME ÉTAPE.

DE LAMPA À ACOPIA.


Le maître de poste d’Aguas-Calientes. — Qui rappelle de loin les noces de Gamache le Riche. — L’auteur dévoile dans une épître familière la noirceur et la perfidie de son âme. — Deux crucifix miraculeux. — Renseignements utiles sur la bière de Combapata et sur la façon dont elle est brassée. — Dissertation sur le passé des indiens Canas et Canchis. — Où il est question de César passant le Rubicon. — Arrivée à Acopia.

À partir de ce moment les choses marchèrent à souhait. Le maître de poste avait assigné à chacun sa tâche, afin d’éviter une confusion qui eût entravé le service. Deux Indiens postillons furent chargés d’entretenir le feu, de le souffler toujours et l’attiser sans cesse. Quatre matrones d’un embonpoint notable surveillèrent la cuisson du chupé, qui se composait d’une vieille poule, d’un morceau de mouton séché au soleil et de véritables pommes de terre, le chuño ou patate gelée ayant été déclaré à l’unanimité trop vulgaire et trop méprisable pour une fine bouche comme moi. La dose de sel, de piment ou d’ail, propre à condimenter le bouillon local, fut l’objet d’une discussion de la part des commères, qui ne l’admirent

  1. Suite. — Voy. t. VI, p. 81, 97, 241, 257 et 273.
  2. Les gravures qui accompagnent le texte de M. Marcoy ont été exécutées d’après ses albums et sous ses yeux par M. Riou.